samedi 31 janvier 2015

La Meute Rieuse à St Yreix-les-Bois les 30 et 31 janvier 2015



              Photos KP captées le vendredi 30 janvier
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Ils sont occitans, comme tous ceux au sud de Clermont Ferrand, mais bien plus près de la mer que les volcans d'Auvergne, au pays biterrois qui roule son accent comme les cailloux de nos rivières. En ces temps de grand froid, La Meute rieuse (lien) est montée de son pays natal pour nous réchauffer le coeur avec ses mots sa musique et sa belle humeur. Il seront ce soir comme hier à la salle polyvalente de St Yriex les Bois à 20H30. Peuchère c'est que cinq euros.






Histoire de La Meute Rieuse par elle-même

Chansons mécanisées méditerranéennes depuis 2005Ca s’agite et ça frissonne dans le Sud de la France. La machine aux émois est en marche, mélange les langues, les mots français à leurs collègues occitans à tel point qu’on ne sait plus sur quel(s) pied(s) danser.
Le groupe: Il y a la fille, Camille Simeray, la poulette au bel accent. L’aile maquillée et la cuisse habile, qui chante les joies dans les fêlures sur un air aussi désespéré qu’une mélodie gitane. L’amour étant ce qu’il est, deux hommes lui tournent autour. Le premier, Morgan Astruc, l’oiseau agile, vous caresse de notes pour mieux vous surprendre et vous attirer dans son piège flamenco. L’autre, Julien Capus, le « transe-porteur » avance à grands pas cuivrés. C’est lui qui actionne la mécanique électronique, trouble les habitudes et dégrise les chansons à nous en donner la chair de poule.
La Meute Rieuse, féroce et humaine, nous laisse définitivement une vive émotion marquée par cet engrenage méditerranéen.





 



mardi 27 janvier 2015

Marceline Loridan-Ivens, Et tu n'es pas revenu (Grasset)




Marceline Rosenberg naît de parents juifs polonais, émigrés en France en 1919. Au début de la Seconde Guerre mondiale, sa famille s'installe dans le Vaucluse. C'est là que Marceline Rosenberg entre dans la Résistance. Capturée par la Gestapo avec son père, Szlama Rosenberg, elle est envoyée à Auschwitz-Birkenau par le convoi 71 du 13 avril 1944, dans le même convoi que Simone Veil, puis à Bergen-Belsen et enfin au camp de concentration de Theresienstadt. Elle recouvre la liberté à la libération du camp, le 10 mai 1945  par l'Armée Rouge.

Elle adhère au Parti communiste français en 1955 et le quitte un an plus tard. Elle croise alors des « déviationnistes », comme le philosophe Henri Lefebvre ou le sociologue Edgar Morin.

En 1963, elle rencontre et épouse le réalisateur de documentaires Joris Ivens de trente ans son aîné. Elle l'assiste dans son travail et coréalise certains de ses films comme Le 17ème parallèle en 1968.

De 1972 à 1976, pendant la révolution culturelle initiée par le Président Mao Zedong, Joris Ivens et Marceline Loridan travaillent en Chine et réalisent Comment Yukong déplaça les montagnes composé d'une série de 12 films. Critiqués par Jiang Qing, la femme de Mao, ils doivent quitter précipitamment la Chine.

En 2003, elle réalise un film de fiction : La Petite Prairie aux bouleaux, avec Anouk Aimée, très inspiré de son parcours dans les camps (le titre est la traduction du terme polonais Brzezinka, germanisé en Birkenau).


Marcelline Loridan-Ivens, vient de publier "Et tu n'es pas revenu" (Grasset), À l'occasion du 70e anniversaire de la libération du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau par les troupes soviétiques, la cinéaste revient sur cette période de sa vie. Elle fait aussi part de son inquiétude après les attentats de Paris.

"J’ai vécu puisque tu voulais que je vive. Mais vécu comme je l’ai appris là-bas, en prenant les jours les uns après les autres. Il y en eut de beaux tout de même. T’écrire m’a fait du bien. En te parlant, je ne me console pas. Je détends juste ce qui m’enserre le cœur. Je voudrais fuir l’histoire du monde, du siècle, revenir à la mienne, celle de Shloïme et sa chère petite fille." Ces mots sont ceux que Marcelline Loridan-Ivens écrit à son père, Salomon, dans son dernier livre "Et tu n’es pas revenu".

Née Rosenberg de parents juifs polonais, émigrés en France en 1919, Marcelline Loridan-Ivens a été arrêtée avec son père, en France, en 1944. Ils ont été déportés à Auschwitz-Birkenau par le convoi 71 du 13 avril, le même que celui de Simone Veil. Elle a ensuite été envoyée au camp de Bergen-Belsen, puis à Theresienstadt, où elle est libérée par l’Armée rouge, le 10 mai 1945. Salomon Rosenberg, lui, n’est jamais revenu.

Marcelline Loridan-Ivens, qui porte aujourd’hui les noms hérités de ses deux mariages, fait partie des 2500 Français sur 76 500 rentrés des camps. Elle a survécu ; même vécu, ensuite, plus d’un demi-siècle d’histoire. Mais à 84 ans, elle rappelle comme le retour à la vie a été difficile. "On ne revient jamais vraiment d'Auschwitz, on vit toute sa vie avec un camp dans la tête. Parfois, on essaye de fermer son cœur, de se geler de l’intérieur, de s’occuper des autres quand on est incapable de s’occuper de soi".

Pour elle, cela s’est incarné dans une vie d’artiste engagée. Marcelline est devenue actrice, documentariste, militante "gauchiste", signataire du manifeste des "343 salopes" en 1971, écrivain. Avec Jean-Pierre Sergent, elle a coréalisé "Algérie année zéro" (1962), sur les débuts de l'indépendance algérienne qu’elle a défendue. Avec son époux, le documentariste hollandais Joris Ivens rencontré en 1963, elle a vécu de l’intérieur la Révolution culturelle maoïste. Ils ont travaillé ensemble jusqu’à la mort de ce dernier, en 1989, et notamment réalisé des films sur la guerre du Viêt-nam ou le Laos.

Après la mort de son grand amour, elle s’autorise la subjectivité et réalise son film, "La Petite Prairie aux bouleaux" (traduction littérale de "Birkenau"), une fiction autobiographique où son double est incarné par Anouk Aimée. "Mais au bout de 18 films, on revient aux mêmes dangers. Quand on entend crier dans les rues de Paris 'Mort aux Juifs' ou 'Juif, va-t-en !', on se demande ce qu’on va devenir. Est-ce que je vais revivre ça une seconde fois ? Je ne peux pas", prévient-t-elle simplement.

Il est des blessures dont on ne guérit pas. Des maux du cœur, de l’âme, du corps. Marcelline Loridan-Ivens le raconte avec des mots crus. Les camps lui ont pris son père, une quarantaine de membres de sa famille, mais aussi son enfance, son corps, son intimité. "J’étais une fille de 15 ans et je ne m’étais jamais déshabillée. Et tu arrives au camp, on te met nue devant des hommes, on te tatoue, on te coupe les cheveux, on t’habille de guenilles, on te traite de sale juive. Alors tu deviens un 'stuck', un morceau [en yiddish, NDLR], une figurine, une marionnette", témoigne-t-elle.

Elle se souvient de Josef Mengele, le médecin SS d’Auschwitz, qui passait dans les rangs des jeunes femmes nues pour "trier" celles qui seraient tuées de celles qui pouvaient travailler. "Le corps des femmes a été défiguré par les camps", estime-t-elle. Marcelline a toujours refusé d’avoir des enfants, de peur de voir son corps abîmé au cas où "ça" recommencerait : "Dix, vingt, trente ans plus tard, je me disais qu’il fallait que je reste svelte pour pas passer au gaz". Et comment faire un enfant quand on ne sait que trop bien que l’Histoire peut rejouer ses passages les plus noirs ?

Marcelline fait partie de la dernière génération des survivants de la Shoah et elle n’a qu’une peur : qu’après leur disparition, la mémoire s’efface. "Pour l’instant, l’État est avec nous. Mais que se passerait-il si un nouvel État était contre nous ?" s’interroge-t-elle. Pour que cette histoire reste vivante, Marcelline souhaite que le matricule que les nazis ont tatoué sur son bras soit gravé sur sa tombe. "Ceux qui passent comprendront peut-être quelque chose qu’ils ont oublié ou dont ils ne savent rien. C’est une manière de rappeler qu’il y a eu cette époque où des juifs ont été envoyés au gaz", témoigne-t-elle, "il faut absolument que les traces restent, où que ce soit".

mardi 13 janvier 2015

JE SUIS CHARLIE



Depuis Pierre Desproges qui disait «on peut rire de tout, ça dépend avec qui» je savais que l'humour était la chose la plus difficile à partager. Les événements tragiques l'ont prouvé.
Au-delà de nos larmes, le jour s'est levé sur une étrange idée, celle qu'au lendemain d'une journée aussi exceptionnelle que celle vécue le dimanche 11 janvier 2015, plus rien ne serait jamais comme avant. Mais l'effervescence passée, chacun est rentré chez soi, le cœur en émoi, reprendre sa vie et son anonymat. L'esprit Charlie flotte dans l'air. Pour combien de temps ? Je crains hélas que des bourrasques n'emportent ce gigantesque espoir de changement, comme elles ont balayé bien des idées généreuses et bien des rêves au fil du temps. 
On a tué des hommes armés de crayons. On ne tue pas les idées et les rêves même si le vent cherche à les emporter. Sur leur petit nuage, Cabu et ses camarades devaient être bien étonnés d'une telle mobilisation, d'une telle fraternité. Des manifestants qui embrassent des CRS, qui applaudissent des policiers. De quoi croquer bien des dessins caustiques, irrévérencieux, à faire pleuvoir sur nos têtes de voltairiens candides. Puissions-nous être lucides. Puissions-nous rester voltairiens. Puissions-nous rester Charlie au pays de Voltaire et de Cabu.

lundi 12 janvier 2015

Restons CHARLIE




Depuis Pierre Desproges qui disait «on peut rire de tout, ça dépend avec qui» je savais que l'humour était la chose la plus difficile à partager. Les événements tragiques l'ont prouvé.
 Au-delà de nos larmes, le jour s'est levé sur une étrange idée, celle qu'au lendemain d'une journée aussi exceptionnelle que celle vécue hier, plus rien ne seraitjamais comme avant. Mais l'effervescence passée, chacun est rentré chez soi, le cœur en émoi, reprendre sa vie et son anonymat. L'esprit Charlie flotte dans l'air. Pour combien de temps ? Je crains hélas que des bourrasques n'emportent ce gigantesque espoir de changement, comme elles ont balayé bien des idées généreuses et bien des rêves au fil du temps. 
On tue hélas les hommes armés de crayons. On ne tue pas les idées et les rêves même si le vent cherche à les emporter. Sur leur petit nuage, Cabu et ses camarades devaient être bien étonnés d'une telle mobilisation, d'une telle fraternité. Des manifestants qui embrassent des CRS, qui applaudissent des policiers. De quoi croquer bien des dessins caustiques, irrévérencieux, à faire pleuvoir sur nos têtes de voltairiens candides. Puissions-nous être lucides. Puissions-nous rester voltairiens. Puissions-nous rester Charlie au pays de Voltaire et de Cabu.
                                                                   

mardi 6 janvier 2015

PARI PARI live et acoustique



Je dois être cinglé d'écouter tous les jours l'album de ce groupe découvert cet été sur un trottoir de Crozant, dans les conditions pratiquement identiques à celles que vous pourrez voir sur ces vidéos. voir l'article publié cet été. 
J'aime cet humour narratif et moqueur qui se dégage de ces textes  dans un français pas toujours compréhensif, un français autant étrange que bizarre mais bien rigolo. Bizarre! Vous avez dit bizarre ? Comme c'est bizarre.
 Je viens de découvrir cette petite série acoustique et vous la fait partager. 

 A quand des concerts en France et surtout en Creuse. En direct et en électrique ?