mardi 3 juin 2014

Servian hors saison au sténopé


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Lors de mon séjour à Servian, nombreux ont été les curieux à m'avoir demandé à quoi pouvait bien servir cette boite fixée à un trépied. Dans le cadre de cette chronique consacrée à Servian, voici une façon comme une autre de présenter le travail au sténopé.




« Approche de la photographie primitive, un sténopé permet de reproduire une image après passage de la lumière par un orifice de très petit diamètre et de l’enregistrer sur une émulsion photographique. Actuellement la technique du sténopé est utilisée non pas par quelques nostalgiques mais par ceux qui y cherchent des qualités particulières à mettre en valeur. La photographie au sténopé est en dehors des modes et des circuits commerciaux, si elle est très pratiquée, elle est peu connue. »


                     Chapelle des Capucins


                        Rue des Patineurs



                          Le jardin public

                            rue du Porche

« Par certains aspects, la philosophie de la prise de vue au sténopé se rapproche de celle de la chambre grand format. Il faut aimer prendre du temps, contempler avant de déclencher. On reviendra souvent devant le même sujet pour recommencer une prise de vue. Elle s’en démarque par d’autres aspects, il faut savoir, profiter de l’imprévu, de l’inattendu, et même de l’accidentel, des bonnes surprises, des « ratés providentiels ». Un pied très stable ou un calage solide de l’appareil est indispensable pour une immobilité parfaite pendant des poses qui peuvent se calculer en minutes voire en heures. En photographie au sténopé, le cadrage est souvent évalué. Avec un peu d’expérience, on arrive à peu près à savoir ce qui va rentrer dans la boîte. Un des charmes de la photographie au sténopé est souvent la surprise que l’on ressent à l’observation du résultat; un cadrage «chanceux» en fait partie. Les temps de pose s’échelonnent entre quelques secondes et plusieurs minutes, en pleine lumière, jusqu’à plusieurs heures en basse lumière. »


                      Ecole Jules Ferry


                           La Grand rue


                           Le Grand café


                       un foudre fatigué


                            Le monument

« La pratique du sténopé amène à s’investir dans la totalité du processus photographique; compréhension du phénomène optique, conception de l’appareil, de l’objectif, choix du format, de la focale, réalisation des photographies de la plus simple façon en obtenant un résultat qui surprend toujours par sa qualité… « imagique ». Ces qualités sont exploitées par de nombreux artistes, pas forcément photographes exclusifs, qui trouvent là un champ d’exploration au service de leur art. La photographie au sténopé est un monde à part : pas de course au matériel. On ne sera jamais pénalisé par un équipement dépassé. Il faut y aller pour chercher "quelque chose" et non pas pour s'opposer à tel type de photographie. Ce « quelque chose » peut être l'envie de fabriquer son appareil, de produire des images vraiment particulières, le plaisir de faire des photographies avec une grande économie de moyens... Si votre recherche esthétique s'accorde avec les possibilités techniques du sténopé, vous trouverez probablement votre bonheur en exploitant les possibilités de ce petit trou. »



                  Place du 2 décembre 1852

                             Rue Molière


                          Le pont Royal

source : « la photographie au sténopé » par Robert Colognoli.


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