mardi 11 juin 2013

La cérémonie



Une cérémonie religieuse à quelque chose d’émouvant et de solennel. Pourtant tout le monde avait l’air de s’en foutre. Mes parents discutaient avec une vieille dame, membre de la famille Vermesse, certainement, comme tous ceux présents sur cette photo, à l’exclusion de mes parents, donc, de ma belle-sœur devenue une «étrangère» par alliance et du garçon impeccable au premier rang avec son trois quarts à col en fausse fourrure et cinq glands, quatre en guise de boutons et le cinquième avec les mains dans le dos.
Le plus dur avait été fait. Restait le repas. Des truites en gelées, des bouchées à la reine, de la galantine, du gigot, des flageolets, enfin tous ces mets faits pour inquiéter le palais et l'estomac en constructions qui étaient les miens. Pour moi, ce serait flageolets au jus et basta ! Enfin, ce que j’en dis c’est bien pour parler car je ne m’en rappelle fichtre rien, si ce n’est que ce type de plats revenaient plus souvent qu’à son tour les jours de fête. Et ce jour-là, ben s’en était un.
Celle que nous fêtions n’est pas visible, perdue qu’elle est dans les langes qui l’emmaillotent, la tenue de baptême et le burnous à pompons. La cérémonie s’était bien déroulée. A ceci près que personne ne s’attendait à ce que la salière baptismale confiée à mes soins finisse avec fracas sur le pavé de l’église et mes pompes. Sur la photo, cela se voit. Mes pompes auraient méritées un bon coup de brosse. Quand je vous disais que le plus dur avait été fait.

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