samedi 14 mai 2011

Quand passent les cigognes (1958)

En 1957, Claude Lelouch est à Moscou comme caméraman d’actualité. Au cours d’une visite aux studios Mosfilm, il a l’occasion d’assister au tournage de "Quand passent les cigognes". Séduit par son lyrisme et sa modernité technique, il le fait découvrir au directeur du Festival de Cannes. Quelques mois plus tard, en 1958, c’est la consécration pour Mikhail Kalatozov. Sous le soleil de la Croisette, Quand passent les cigognes remporte la consécration suprême : la Palme d’Or. L’aventure ne s’arrête pas là, le film remporte également l’Oscar du meilleur film étranger à Hollywood ; rares sont les films qui ont cumulé les deux distinctions. Le réalisateur russe se voit couronner pour une œuvre à part dans sa filmographie. Quand passent les cigognes est une histoire d’amour sur fond de deuxième guerre mondiale, une diatribe sur la guerre, un mélodrame psychologique sur les choix d’une femme et les conséquences de sa décision. Le film a souvent été qualifié de mètre étalon, de référence par les historiens du cinéma. Des qualificatifs qui peuvent parfois rebuter un spectateur qui s’attend dès lors à un cinéma inaccessible. On est loin du compte. Plus qu’un exercice de style, c’est une splendide histoire d’amour que nous offre Kalatozov.Le film a surpris la critique internationale par sa rupture avec le cinéma de propagande que la Russie avait coutume de proposer. Si la Palme d’Or cannoise de 1958 se démarque par son lyrisme et son aversion pour la guerre, il faut également souligner son expérimentation formelle typique du cinéma russe des années 20.

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