samedi 31 juillet 2010

Chroniques creusoises 6 : le vide-grenier

Photo Papou
Je n'apprendrais à personne que la canicule à frappé l'Europe en 2003. C'était l'année où les plus faibles périssaient consummés comme des fêtus de paille et les moins morts exposaient dans la salle de la mairie à St Yrieix-les-Bois. Il y régnait une chaleur épouvantable qui conduisait immanquablement à la somnolence. Rarement, le pas lourd d'un visiteur inconscient me tirait de ma léthargie. Je l'accueillais en eau avec une grimace en guise de sourire.
Le dimanche se tint sous le cagnard le vide-grenier annuel qui ne vit ses premiers visiteurs que sur le coup des onze heures. Voir des gens sur cette place habituellement morte, m'a fait un bien fou au point de les immortaliser, avant qu'ils ne diaparaissent dans le goudron, depuis la fenêtre de la mairie où je ressemblais à un os de seiche. Une bel os, certes, mais os tout de même.

vendredi 30 juillet 2010

Chroniques creusoises 5 : Alain & Emilie

Photos Papou
Alain est bijoutier créateur. Il à un magasin dans la Grand Rue à Guéret. Dans son atelier il pratique toutes les réparations courantes sur les bijoux. Mais sa passion reste le travail des métaux précieux comme l'or qu'il rachète (pas au tarif des margoulins du cru) et façonne à sa guise. Sa fille Emilie à attrapé le virus toute petite. Au cours de ses études elle s'est spécialisée dans la gemmologie. Tous les deux sont de formidables créateurs de bijoux originaux. Une famille en or.

jeudi 29 juillet 2010

Chroniques creusoises 4 : Yvonne Basset

Photo Papou
Yvonne Basset habite avec son fils au Chiroux. J'ai fait sa connaissance en allant y chercher des oeufs. Depuis, au hasard de mes promenades, je ne manque de faire une petite halte chez elle pour la saluer. Je ne peux m'empêcher, maintenant que je la connais un peu mieux, de la prendre en photo. Elle s'y prête de bonne grâce, persuadée que j'aime photographier les "femmes vilaines" comme elle me le dit elle-même.

mercredi 28 juillet 2010

Chroniques creusoises 3 : Antoine

Photo Papou
C’était l’époque où j’utilisais un magnifique Kodak Retina IIIc avec une cellule à main. La mise au point était délicate dans le viseur jauni par les ans. Antoine s’amusait de mes difficultés à régler l’appareil. Mois aussi de le voir rire. J’ai déclenché.

mardi 27 juillet 2010

Chroniques creusoises 2 : l'encan

Photo Papou
Les vieux sont morts. La maison est restée longtemps à l’abandon. Puis il a fallu se résigner à vendre. Le jour dit, après une évaluation des biens, les gens se sont rassemblés sur le pas de porte. L’encan a débuté. Un à un les objets ont été distribués aux plus offrants. Puis il s’est mis à pleuvoir. La foule s’en est allée. Le parapluie n’a pas été vendu.

lundi 26 juillet 2010

Chroniques creusoises 1 : la dame de la Poste

Photo Papou.
St Yrieix les Bois compte environ 300 âmes sur le bourg et les hameaux environnants. Le café a été sauvé par l’ouverture en son sein d’une salle de restaurant familial et d’un petit commerce de proximité. La volonté des élus à permis le maintien des permanences du bureau de poste. C’est le seul line avec le Service public. Mais encore jusqu’à quand ? Cette photographie date de 2003. La dame de la Poste à eu l’amabilité de m’autoriser à prendre des photos. Aujourd’hui le bureau n’a pas changé.

dimanche 25 juillet 2010

Walls are dancing

Oeuvre réalisée à Paris Quai de Valmy.
WALLS ARE DANCING c’est trois artistes qui combinent leurs talents pour faire danser les murs. C’est un événement artistique live à Marseille, Lyon et Paris qui permettra de réaliser un clip.
Chaque étape du travail de MWM sera captée sous tous les angles par Le Groupuscule. Ce collectif de jeunes réalisateurs donnera vie au triptyque de MWM dans un clip vidéo réalisé en stop motion. Les images seront assemblées en rythme sur une composition musicale inédite de Monsieur Monsieur. Le résultat final, rencontre du street art, de l’animation vidéo et de la musique, deviendra le clip officiel du duo électro rémois.
Dans le cadre de sa nouvelle campagne mondiale Let’s Colour*, Dulux Valentine, leader de la peinture décorative, développe en France Walls Are Dancing*, un événement national, une incarnation artistique publique et optimiste de son credo : donner envie à chacun de reconquérir son environnement et de le régénérer par de la couleur.
Walls are Dancing* est un projet unique dans lequel trois artistes vont combiner leurs talents pour donner vie, au milieu des passants puis sur Internet, aux murs de trois grandes villes : Marseille, Lyon et Paris.
Un événement national qui a pris naissance à Marseille le 31 Mai et se poursuit par une performance de peinture en public du street artist** américian Matt W. Moore (alias MWM) Inventeur du style Vectorfunk – fresques murales abstraites, formes géométriques aux couleurs vives.
Pendant 4 jours que durera la performance, l’œuvre se renouvellera en permanence, évoluant, changeant de formes et de couleurs, créant d’étonnants «murs vivants » animés sous le regard des passants. Après Marseille et Lyon, cette performance se déroule à Paris et au final, les trois murs ne formeront qu’une seule et même œuvre.

Derek & The dominos : Layla (1970)

Sept notes en grappe serrée, cinq autres : un éclair, foudroyant. La première fois qu'on entend Layla, on sait tout de suite. On reconnaît mais quoi ? Un standard, un classique ? Mots étranges pour cette chanson monstre au-delà de sept minutes et qui toise de haut le reste des traces laissées sur disque par le sieur Eric Clapton. Derek (c'est lui) et les Dominos (nom de fortune à parfum doo-wop) ont duré ensemble un an, le temps d'enregistrer le double Layla and other assorted love songs et de se casser les dents sur un deuxième album, mort-né. Clapton dès le plus jeune âge s'est fait une spécialité de quitter les groupes où on lui faisait de l'ombre : Yardbirds, Bluesbreakers de John Mayall, Cream qui le propulsa star… Mais le besoin de se frotter à d'autres egos était aussi fort que son fichu caractère. Blind Faith avec Stevie Winwood, et donc les Dominos. D'où viennent-ils, ceux-là ? De chez Delaney & Bonnie, où Clapton a été pigiste de luxe. Carl Radle à la basse, Bobby Whitlock aux claviers, Jim Gordon à la batterie. Plus un invité de prestige, Duane Allman : le plus doué des brothers, énormes rouflaquettes et crinière blonde, duelliste adoubé par le guitariste dit Slowhand (« main lente », une blague) ou God (une autre blague ?), dont les fans se grisaient du moindre effet de manche. Puis l'homme au masque fermé s'est mis à chanter : événement de Layla, l'album et la chanson. Calme virtuose gorge déployée, tripes à l'air. Layla déchire tout. L'histoire est connue : sous le nom de princesse orientale, Patti Boyd, alors femme de l'ami George Harrison. Pour elle, Clapton se met minable, en morceaux. Sort du pathos par poignées épaisses et hisse une lettre d'amour indécente au sommet du blues. Ça, du blues ? Ce cri pareil au Bernadette des Four Tops, l'Egypte aux portes de Motown… Hymne interrompu par un piano romantique (Jim Gordon) et sur son épaule vient pleurer la guitare tout ce qu'elle sait. Ça, du Clapton ? François Gorin.

samedi 24 juillet 2010

Ma première toile.

Le kinos. Droits réservés.
Un dimanche mon père a sorti la 4cv le trio familial a grimpé jusqu’à Villemomble au Trianon. Papa ne trouvait pas de place. Ma mère râlait. « Si t’es pas contente, t’as qu’à prendre le prendre toi, le bout de bois ! Et si t’es si pressée, eh ben t’as qu’a descendre ! ». Il y avait la queue et ce n’était pas le bon film. Il y a eu une petite altercation devant tout le monde sur le trottoir puis nous nous sommes glissés dans la foule. Mes parents se tiraient la gueule. Moi, je lisais Spirou. En attendant le début de la séance Papa et moi jouions à trouver des mots affichés sur le rideau des réclames. "Garage Moulin ! " a lancé Papa. Je cherchais des yeux ce fameux garage qui n’existait en fait que dans son imagination. A l’entracte, j’ai eu droit à un esquimo glacé. « Tu le gâtes trop ! » a dit ma mère. "Avec toi, il aurait rien". Si, une bonne dose de torgnoles. Mais aujourd'hui, c’était un merveilleux dimanche dans cette belle salle tendue de velours rouge. La lumière s’est éteinte. Papa m’a chipé de la glace et le rideau s’est levé sur ce qui restera à jamais mon premier émoi cinématographique. Le film, "Les quatre cents coups" de François Truffaut, vous l'avez certainement vu, sinon je vous le recommande vivement; ce qui est moins sûr, c'est que vous connaissiez les extraits du casting de Jean-Pierre Léaud.

vendredi 23 juillet 2010

Dans la boîte afghan ou Kaboul au travers d'une boîte noire

Photo au sténopé de Dunand Landry
C’est lors d’une longue mission en Afghanistan de 2006 a 2008 qu’il découvre la camera obscura Afghane, alors encore très répandue dans les rue de Kabul. Apres quelques essais sur ses colocataires, Il décide de la sortir dans les rues de Kabul et de photographier son entourage. Les vendeurs de rues, les gardes, les passants, les enfants du voisinage. Peu de temps après, il est invité à documenter les activités de la vielle ville restaurée de murad khanee, les étables de Buzkashy (sport traditionnel afghan qui se joue avec une carcasse de veau) ainsi que de nombreux lieux historiques de Kabul. Depuis Juin 2010, Landry est de retour a Kabul pour photographier les métiers traditionnels afghans ainsi que l’école de cirque de Kabul .
Son exposition sera présentée pour la première fois au festival de la photo reportages à Barro, petite ville niché au creux d'un méandre de la Charente, au sud de Ruffec.
En attendant, je ne sourais trop vous conseiller d'aller visiter la très belle galerie de Dunand Landry où il expose son travail " la vie au-delà des bombes"

jeudi 22 juillet 2010

Le théâtre de la jeunesse de Claude Santelli

Dans les années 60, sans que je le sache, Claude Santelli m’a fait aimer la littérature. Je vous parle d’un temps où la télévision ne se déclinait que par une seule chaîne avec des horaires d’émission assez réduits. Imaginez-vous que le midi il y avait un magazine présentant des comédiens, des romanciers, des humoristes, suivi du journal d’information, et puis plus rien, sinon la sacro-sainte mire indispensable aux dépanneurs et aux vendeurs de notre chère télévision. Il fallait attendre 18 heures pour voir un magazine, un feuilleton et le journal télévisé présenté par des Messieurs en costume cravate qui maniaient un français de bon aloi. Après, la speakerine nous annonçait les réjouissances de la soirée : les fameuses dramatiques, les émissions comiques sont la haute surveillance de l’Etat. Le dimanche, c’était fête, le jour du seigneur et l’après-midi, l’émission 36 chandelles était animée par le gentil et spirituel Jaboune ou Jean Nohain. Le film du dimanche soir, institution plus fermement instaurée que le 14 Juillet, était une récompense. Le petit écran devenait noir bien avant minuit. Le débonnaire Gros Nounours de Bonne nuit les petits et le Marchand de sable venaient exhorter les chères petites têtes blondes des années soixante à aller au lit de bonne heure, car on parlait déjà, à l’époque, des dangers du petit écran pour la scolarité des enfants. Ce petit écran, véritable lanterne magique, était en noir et blanc. On n’y prenait garde, puisque le choix n’existait pas, et on trouvait magique d’avoir cela chez nous.
Pour le jeune public, il y eu un petit miracle avec le Théâtre de la jeunesse. Nous étions plongés dans l’ambiance dès le générique qui s’ouvrait par une petite musique charmante, illustrant les images animées d’un théâtre dont le rideau de carton se levait. Claude Santelli apparaissait et il nous parlait, à nous les enfants, sans niaiseries, sans afféteries ni condescendance. Il nous parlait des grands noms de la littérature, du théâtre tout en faisant une introduction aux dramatiques (comme nous disions alors) proposées. Ses ambitions pour nous étaient magnifiques. Nous faisions connaissance avec La Comtesse de Ségur, Victor Hugo, Théophile Gauthier et Oscar Wilde. Bien sûr, nous trouvions quand même que les enfants sages et courageux de L’auberge de l’ange gardien avaient un côté un peu exagéré, mais ils nous étaient sympathiques ; la bonne aubergiste bien gentille et le zouave courageux, très…… courageux ! Grâce à lui, nous allions faire la connaissance du tonitruant Général Dourakine qui allait revenir pour une autre aventure ou les gentils sont récompensés et les méchants punis ; mais pas trop on savait être magnanime. Claude Santelli nous a fait découvrir Les misérables, une super production pour la télévision de l’époque. Encore aujourd’hui, j’ai des frissons en revoyant Cossette transie et tremblante sauvée par jean Valjean, et je suis amusée par les facéties du fantôme de Canterville.
En découvrant ces DVD éditée par KOBA FIMS, j’ai plongé délicieusement dans mon enfance. Quel plaisir de revoir Les deux nigauds, diffusé pendant les vacances et de retrouver Claude Winter, Denise Gence, Claude Rich, Jacques Fabbri, Michel Galabru truculant Général Dourakine, Michel Bouquet et selon l’expression « j’en passe et des meilleurs ». Il y a une fraîcheur, une qualité, un soin dans les décors et les costumes qui sont remarquables. Il est amusant et touchant de retrouver tous ces comédiens, comme Rosy Varte en méchante Thénardier. Les films ont été restaurés, remasterisés. Ils sont bien sur les témoignages d’une époque, mais d’abord des films qui enchantent tous les enfants, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui.La collection du théâtre de la jeunesse compte une dizaine de titre, en plus de ceux cités précédemment, et notamment les excellents Oliver Twist, et l’ile mystérieuse.

mercredi 21 juillet 2010

Street Sean

William Klein, Christmas Shopping, Macy’s New York, 1954. Gelatin silver print, 11 x 13 7/8 in. The Metropolitan Museum of Art, Purchase, The Horace W. Goldsmith Foundation Gift, through Joyce and Robert Menschel, 1989 (1989.1037.1). ©William Klein
Hélas non traduit en français la "Street photography" des années 1940-1959 racontée en images. L'occasion de voir quelques classiques et remttrent en perspective des oeuvres moins connues mais remarquables.
Ted Croner, New York, 1947. Gelatin silver print, 11 x 13 7/8 in. The Museum of Modern Art, New York. Gift of the photographer ©Ted Croner Estate. Digital Image ©The Museum of Modern Art/Licensed by SCALA/Art Resource, NY
Lisette Model, Running Legs, New York, 1940. Gelatin silver print, 39 3/4 32 in. International Center of Photography, Gift of Lisette Model Foundation in memory of Joseph G. Blum, 1993. ©The Lisette Model Foundation, Inc. (1983).
Lisa Hostetler, Street Seen, Del-Monico-Prestel, 50€

mardi 20 juillet 2010

Instants de grâce

Si Jean-Pierre Leloir est plus généralement connu pour ses photographies sur le monde de la musique, il s'est aussi fait un nom avec ses travaux sur la France des années 50 à 70. A l'instar d'un Ronis ou d'un Doisneau, Jean-Pierre Leloir va immortaliser les amoureux, les travailleurs, les badauds ou les enfants, dans les rues de Paris ou ailleurs... Dans ce livre, sorti chez Fetjaine, François Cavanna s'amuse à faire parler les sujets photographiés, signant des légendes tantôt attendrissantes, tantôt grinçantes, toujours drôles. Tous les clichés réunis ici sont "d'authentiques chefs-d'oeuvre. De grands moments de la photographie", écrit très justement Cavanna en préface de ce livre. Ce sont de véritables instants de grâce simplement relevés d'une pincée d'humour ! Cavanna confie que Jean-Pierre Leloir et lui-même se sont bien amusés...
Instants de grâce de Jean-Pierre Leloir, ed Fetjaime, 19,90€

lundi 19 juillet 2010

La ville dessinée

L’exposition « Archi & BD », présente au grand public ou rappelle aux passionnés de la bande dessinée, les relations qu’entretiennent la bande dessinée et l’architecture.Une articulation fondatriceDès le début du XXe siècle avec des auteurs comme Winsor McCay (Little Nemo), George McManus (La famille Illico), Frank O. King (Gasoline Alley) ou Alain Saint-Ogan (Zig et Puce), la bande dessinée explore la ville, fascinée par le monde naissant qu’elle symbolise.Cette thématique, non seulement de la ville, mais des éléments immédiats qui s’y rattachent comme l’architecture, l’urbanisme, le design, l’Histoire ou la politique, est devenue le terrain idéal de descriptions esthétiques et de réflexions sur le monde contemporain avec des auteurs comme François Schuiten, Benoît Peeters, Enki Bilal, Moebius… L’exposition abordera, sans volonté d’exhaustivité, les représentations de la ville dans la bande dessinée.Le propos sera chronologique, des années 1900 à nos jours avec une présentation, en fin d’exposition, de projets particuliers : la ville imaginaire de Villemolle des Requins Marteaux, le musée Hergé, la Maison de Verre, une commande de Jean Nouvel à des auteurs de bandedessinée.Cette chronologie sera ponctuée par des références aux métropoles. New-York, Paris et Tokyo seront observées à travers le prisme d’auteurs, comme Will Eisner, Jack Kirby, David Mazzuchelli, Riad Sattouf pour New York ; Blutch, Tardi, Dupuy-Berberian pour Paris ; Jiro Taniguchi, Osamu Tezuka, Toiyo Matsumoto, Maoki Urasawa pour Tokyo. Cette dimension internationale sera confirmée par la présence d’auteurs chinois et coréens.L’exposition suggérera également les filiations ou affinités entre auteurs de différentes générations, à l’instar de la « ligne claire » de la fin des années 1970 (Joost Swarte, Ted Benoit, Floc’h…) qui fit référence aux grands maîtres belges de la bande dessinée des années 1950-1960 : André Franquin, Maurice Tilleux, Will…Une grande diversité d’oeuvre et d’auteurs dans une scénographie inéditeL’exposition « Archi & BD » offrira au plus large public une vision de la densité artistique et culturelle de la bande dessinée sur un siècle de création. La scénographie, signée par l'agence Projectiles et inédite dans sa proposition de mise en lumière et en espace, valorisera les oeuvres présentées.Au total 150 auteurs internationaux et 350 oeuvres contribuent à cette exposition qui veut également proposer un éclairage sur la période actuelle où la bande dessinée franchit de nouvelles frontières en matière de création, avec des auteurs de bande dessinée proches de l’art contemporain, comme Jochen Gerner, Ilan Manouach, Dominique Goblet, Thierry Van Hasselt, Christopher Hittinger.Un parcours pour le jeune public sera également proposé.Fictions urbaines et représentations de l’architectureCette exposition consiste en un dialogue entre l’architecture et la bande dessinéeDes maquettes, des esquisses, des projets ou des réalisations de villes, bâtiments publics ou villas, des utopies dessinées par les plus grands architectes rappelleront cette familiarité d’imaginaires.En contrepoint des planches des auteurs de BD, où la ville est l’héroïne, le travail des architectes fait apparaître des influences issues du 9e art… Cet angle de l’exposition met de fait l’accent sur le mode de représentation de l’architecture et de la ville, et sa tentative d’exploration d’un univers connexe dessiné, depuis les années 1910 (Sant’Elia) jusqu’à aujourd’hui (BIG, Herzog et De Meuron, Andrés Jaque…), en passant par les années 1970 (Archigram, Coop Himmelblau, JeanBalladur…).Autant de visions de la ville, révélant un appétit de prospective et l’envie d’explorer de nouveaux modes de vie. À Londres, à Vienne, comme à Madrid ou Paris, c’est une invitation au voyage dans l’invention de fictions urbaines et l’écriture des scénarios métropolitains les plus fantastiques.Afin que cette rencontre entre l’architecture et la bande dessinée soit pertinente, la Cité a souhaité confier le propos de l’exposition à Jean-Marc Thévenet, directeur du festival international de la bande dessinée d’Angoulême de 1998 à 2006, et à Francis Rambert, directeur de l’Institut français d’architecture.

dimanche 18 juillet 2010

Mémoires de Montparnasse

Quand il débarque à Paris, en 1928, John Glassco est un jeune homme rêveur qui a décidé d'abandonner ses études à Montréal pour devenir « poète surréaliste ». Il découvre Montparnasse et sa faune avec gourmandise, décide d'en faire le récit, tel un candide au pays des artistes. La lecture de son journal, quatre-vingts ans plus tard, est un voyage délicieux, tantôt acide, tantôt sucré, dans une société parisienne qui vit au jour le jour avec ferveur. Un petit hôtel, des nuits dans les bars et les dancings, des journées à faire semblant d'écrire des poèmes à la terrasse des cafés... Glassco narre sans rien négliger ses années d'insouciance et de luxe aléatoire. Gigolo un jour, flambeur le lendemain, il croise Kiki au Gypsy Bar, avale des mélanges porto-grenadine, discute avec de grands costauds et quelques vieilles dames à chapeau. Suivant les conseils de Robert Desnos, il fréquente les librairies d'art, traîne rue Mouffetard, sympathise avec les barmans du Falstaff avant de rejoindre André Breton et sa nouvelle coiffure Pompadour... Drôle, piquant, ce texte est le témoignage désinvolte mais lucide d'une époque qui vivait encore dans la spontanéité, quand le spectre de la crise financière s'approchait à grands pas... Christine FerniotTelerama n° 3154 - 26 juin 2010

samedi 17 juillet 2010

« D'un rivage à l'autre» Christian Poncet

Extrait d'une série de plus 60 photographies réalisées au Sténopé entre 1998 et 2008 .
En 2003 et 2004, je poursuis ce travail avec «LA PLAGE».Après le paysage et les surfaces d'eau aplanies, je voulais expérimenter cette technique sur un terrain où elle ne se prédestine pas : la photographie de personnes prises sur le vif et à leu insu, comme on le ferait avec un petit et discret 24x36.
Idée un peu folle en raison des contraintes imposées par le sténopé : chambre lourde et encombrante, trépied, temps de pose de plusieurs minutes... Le thème de La Plage n'était donc pas un hasard.Outre le fait que ce thème était synonyme de vacances, il me permettait aussi de contourner toutes les difficultés du procédé.L'attitude des vacanciers allongés sur le sable, sous une intense lumière m'autorisait à utiliser le sténopé dans les conditions optimums : immobilité du sujet et temps de pose de 2 minutes seulement se conjuguaient parfaitement. Depuis 2007, je poursuis cette série de sténopés autour du Lac Lémanqui ne sera certainement pas le point final de mon expérience avec la Camera obscura qui me mènera vers des lacs ou océans plus lointains. Le sténopé reste pour moi un extraordinaire outil créatif que je continue d'utiliser quand le sujet s'y prête, également en couleur et en petit format. Christian PONCET

Christian PONCET présente une partie de la série "un rivage l'autre" dans le cadre de l'exposition "Variations et fugues en sténopé" au centre Iris 238 rue St Martin 75003 Paris du 23 juin au 11 septembre 2010.

vendredi 16 juillet 2010

Derrière l'objectif de Willy Ronis

Cet ouvrage est composé de 120 photos sélectionnées de son vivant par Willy Ronis. Célèbres ou moins connues, elles sont toutes très représentatives de son parcours et ont permis au photographe de nous livrer souvenirs et réflexions. Qu’est-ce qui est à l’œuvre dans l’apparente simplicité d’une prise de vue sur le vif ? Une sorte d’alchimie, un composé de pressentiment et d’imprévu, de savoir-faire et d’instinct. En cinq mots clés – Patience, Réflexion, Hasard, Forme et Temps –, Willy Ronis donne dans cet ouvrage une lecture passionnante de son œuvre. En nous dévoilant les planches-contacts dont sont issus ses meilleurs clichés, le photographe retrace le trajet qui mène à l’image finale, celle que son choix considère comme la plus aboutie et la plus équilibrée. « Photographier suppose une intention, c’est un acte volontaire, dicté par un motif individuel », souligne Willy Ronis. En révélant la genèse de ces images, l’ouvrage nous fait partager une expérience unique et nous offre une leçon magistrale de photographie.

jeudi 15 juillet 2010

Les aventures de monsieur Pickwick

En 1823 Charles Dickens fait son entrée dans le Londres qui n’a pas encore connu les grandes et nombreuses transformations de l’ère victorienne. En grandissant au cœur cette mégalopole surgissent dans la vie matinale de la cité, les employés et les garçons de bureau, les apprentis balaient les boutiques et arrosent les trottoirs, les domestiques et les enfants envahissent les boulangeries, les diligences rapides accomplissent leurs parcours réguliers. Entourés des cris de Londres clamés par tous ses vendeurs de petits commerces, il croise les bonimenteurs ambulants, les marchandes de quatre-saisons, les vendeurs de pommes de terre au four, de séneçon, de pâtés, de râpe à muscade, de colliers pour chiens, de lacets, d’allumettes chimiques et de peignes et de rhubarbe, les voleurs à la tire, les acrobates, les chanteurs noirs de sérénade. Il côtoie la pauvreté, la saleté, la crasse. Le brouillard, la brume, la fièvre, la folie.
Ses impressions et esquisses nourriront bon nombre de ses nouvelles qu’il publiera sous le pseudonyme de Boz dans des journaux et des magazines qui deviendront les esquisses de Boz en 1832.
Mais la grande vogue est la publication de planches accompagnée d’un texte. Robert Seymour est l’un des plus réputés illustrateurs de l’époque. Sur une série de planches concernant les aventures burlesques de membres d'un "Nemrod Club" il demande à Dickens, inconnu à l'époque, si ce n'est pour avoir écrit quelques esquisses sous le pseudonyme de Boz, de les accompagner d’un texte humoristique. Dickens se paye le luxe de dire oui mais en faisant à la direction la proposition inverse : j'écris, et Seymour illustre. C'était en 1836, Charles Dickens avait vingt-quatre ans.
Publié sous forme de feuilleton, les aventures de monsieur Pickwick connurent un succès quasi immédiat. Le premier numéro fut tiré à 400 exemplaires environ ; à la fin, le tirage s'élevait à 40 000 exemplaires [ "Seymour, dont le tempérament hypocondre souffrait de travailler sous la dictée d'un jeune homme, lui un artiste chevronné, se suicida après avoir dû recommencer une planche." C'est terrible, mais Dickens n'y est pour rien, et les Papiers posthumes du Pickwick Club continuent, avec un autre illustrateur et tout le talent de Dickens.
Initié comme les aventures de quelques membres naïfs et patauds d'un club masculin, il dépasse très vite ce cadre réducteur et devient un vrai roman tournant autour de deux personnages principaux : M. Pickwick, gros monsieur au cœur d'or et à la curiosité sans faille, et surtout son valet, l'inénarrable Samuel Weller.
Ce premier roman contient déjà tous les thèmes que Dickens. Il ne cessera de développer dans son oeuvre, par exemple la critique acerbe de la politique sociale envers les défavorisés, et celle, virulente et moqueuse, de la justice anglaise.Voici donc les aventures et mésaventures de l'inénarrable Pickwick et son valet Sam Weller, feuilleton picaresque ayant pour héros un Don Quichotte bedonnant et un Sancho Panza s'exprimant avec l'accent cockney. Un journaliste écrivait, à propos de ce roman: «Une thérapie de choc par le fou rire, un ballon de gaz hilarant».

mercredi 14 juillet 2010

Stéphane Thémèze

D’un naturel attentif et curieux Stéphane Thémèze est un inconditionnel de la photo argentique et humaniste. Vers la fin des années 90, fasciné par le travail des photographes de l’agence Magnum, il contacte le Washington Post qui lui conseille de bâtir un projet phtographique.
Peu après il se retrouve au Bénin. Voyage introductif S’il en est. « C'est avec ce projet de bâtir un portfolio que j'ai arpenté les rues de Cotonou et autres lieux, pendant 4 semaines, à glaner des clichés (…) à mon retour de voyage, j'ai eu l'opportunité de retourner au Bénin pour 4 ans et de renouer pleinement avec la photographie de rue. À travers ce travail personnel, au-delà de la pratique de la rue, j'ai été motivé de montrer un autre visage de l'Afrique, en marge de tout misérabilisme ou du trop exotique, sans rien cacher pour autant, que l'on sert souvent comme introduction et présentation de ce continent. La vie en Afrique est dans la rue et elle est riche dans son quotidien. Pour un passionné de la photographie humaniste, c'est un paradis. »

mardi 13 juillet 2010

Les chevaux du Lac

"C’est un lieu prestigieux qui va mourir et auquel Christian Poncet, photographe du sursis et gardien de la mémoire, a bien voulu accorder un supplément de vie. Les heures fastes sont révolues, vient le temps de la reconversion : c’est, entre le passé et le futur, le moment fragile qu’a choisi Christian Poncet pour visiter, en noir et blanc, le Haras national d’Annecy. Ou plutôt, ce qu’il en reste. Beauté poignante de ces bâtiments négligés, de ces box silencieux, de ces allées vides, de la carrière de sable fin et du manège sans emploi, comme une église désaffectée. Parfois résonnent encore un claquement de fer, le cliquetis d’un mors de bride, le ronflement d’aise d’un percheron insoucieux ou les coups de marteau méthodiques du maréchal-ferrant. Ce sont les ultimes pensionnaires, hommes et chevaux, qui s’appliquent à vouloir prolonger les lois du théâtre équestre dont ils ont hérité. On amène le fringant et trop impatient étalon pour une dernière saillie. On selle pour une promenade nostalgique. On attelle des voitures d’une époque si lointaine. Peut-être poussera-t-on, ce matin-là, jusqu’aux rives du lac endormi afin de sacrifier à la magie d’un paysage édénique, d’une région chimérique, où l’homme peut à la fois nager, voguer, grimper, skier, galoper et toujours aimer. (...) Il y a quelque chose de poignant dans les très belles photos clandestines de Christian Poncet, auxquelles la brume d’hiver et le givre fin ajoutent une ineffable mélancolie. Car elles ne donnent pas seulement à voir ce que fut, ce qu’est encore le Haras d’Annecy, elles semblent exprimer, ici, l’adieu du monde moderne à la vieille civilisation du cheval.
(...)(...) Mais il manquera bientôt, sur les rives du lac, cette excitante musique où se mêlent les fers cadencés, les trots matinaux, les mors de bride, la forge en activité, les reniflements d’étalons, une musique qui a fait si bien danser les siècles, en Haute-Savoie. Le précieux album de Christian Poncet est un livre de regrets. Qu’on soit ou non cavalier, chacun s’y reconnaîtra."
Jérome Garcin; extrait de la préface.
"Je me suis intéressé au haras d’Annecy, car je savais que ce lieu clos allait être emporté par le temps, et qu’il n’en resterait peut-être que quelques photographies. Durant trois ans, je me suis immiscé dans la vie quotidienne du haras.Je me suis souvent retrouvé au centre du manège ou la carrière, les pieds embourbés, tournant au rythme du cheval, ou m’affairant à mes appareils tout en esquivant un galop de défoulement, ou en équilibre instable à l’arrière d’une calèche cahotante, ou encore, courant derrière un trotteur pour une improbable image. Ma pire frayeur restera la fuite furieuse d’une jument refusant l’intervention du vétérinaire, m’obligeant dans un geste salutaire, à me plaquer contre un mur pour éviter l’écrasement." Christian PONCET
Christian Poncet; Chevaux du lac, éd Autre Vue. 28 €

lundi 12 juillet 2010

Anthony Trollope; quelle époque !

Henry James, son contemporain capital, l'admirait infiniment. Quelques décennies plus tard, c'est Chesterton, guère enclin pourtant à la complaisance, qui chanta ses louanges, plaçant son oeuvre au sommet, plus haut même que celle du génial Thackeray (La Foire aux vanités). Anthony Trollope (1815-1882) continue aujourd'hui de bénéficier, en Angleterre, des faveurs conjointes des fins lettrés et du grand public. Prophète en son pays, donc, mais guère en France, où ne sont traduits qu'une quinzaine des quelque quarante romans qu'il a écrits - notons cependant que, dans le cas des auteurs victoriens en général, et de Trollope en particulier, quinze romans, cela représente environ dix mille pages, de quoi voir venir... Excellemment traduit par Alain Jumeau - dont on peut lire aussi, paraissant pa­rallèlement, une traduction inédite du superbe Daniel Deronda, ultime roman de la grande George Eliot (1) -, Quelle époque ! est peut-être le chef-d'oeuvre de Trollope. Assurément, le roman le plus caustique et ironique de cet auteur dont l'oeuvre tout entière brosse le tableau d'une société anglaise dont la finance est venue, en ce XIXe siècle, bousculer les moeurs et les règles de vie traditionnelles. Au centre de Quelle époque ! est Augustus Melmotte, capitaliste à la morale douteuse. Autour de lui, assistant à sa gloire et à sa chute annoncée, une galaxie de personnages savoureux, guère moins ambitieux, guère plus nobles et plus droits. A cette fresque, Trollope instille vigueur, sagacité, précision du détail, intelligence, humour - tout cela, à haute dose. Alors, pour changer un peu, pourquoi ne pas passer l'été en compagnie du plus victorien des Victoriens ? Nathalie CromTelerama n° 3154 - 26 juin 2010

dimanche 11 juillet 2010

Escalier A

A Belleville avec Yann

D’abord, il a fallu renouer avec des habitudes anciennes. J’ai sorti la boite de ma besace, une boite de 250 grammes de bois vernis, resplendissante de beauté, que j’ai posé sur la table basse à côté des olives et des verres d’apéritif. Yann a ouvert la boite et mis la pellicule. Il faut moins de deux secondes pour lire cette phrase. Au sténopé, les temps de poses demandent des temps supérieurs aux valeurs trouvées du fait du phénomène d’écart de réciprocité. Si vous y ajoutez l’effet Campari et olives. Ce fut un rien laborieux. A cet égard, en songeant à la très belle exposition au centre Iris, Fugues et variations en sténopé, dont nous avons parlé dans ces pages, nous nous imaginions, Yann et moi, à la place de Patrick Calloz à Istanbul. Titre de la presse turque : deux français écrasés par un tramway dans des circonstances étranges. La vie d’un sténopiste est dangereuse.

A Belleville avec Yann

Quoi qu’il en soit, rendez-vous fut pris le lendemain matin. Après une nuit arrosée et courte, les yeux en trou de sténopé, j’ai retrouvé mon Yann au métro Belleville avec ma boite à sténopé, ma cellule à main, mon trépied, un niveau. En remontant la rue de Belleville, Yann essayait sa clef PTT censé nous ouvrir les accès sur les cours d’immeubles. Nous nous sommes rapidement trouvés à Pyrénées sans avoir réussi à nous introduire dans la moindre cour. Depuis les temps héroïques de la Poste, la clé avait été remplacée par le badge magnétique ou le digicode.

A Belleville avec Yann
Les commerces s’ouvraient un à un, les primeurs dressaient des montagnes de fruits et la rue de Belleville s’encombrait de passants. Sale plan pour les sténopistes déjà dissuadés d’opérer par une morue lusitanienne à moustaches au aguets derrière ses persiennes. « Faudra revenir plus tôt, fit Yann. – Se coucher peut-être plus tôt, ajoutais-je. – Les deux. » Et nous nous séparâmes sur le coup de treize heures avec deux bobines en poche et son lot d’erreur et d’imprévu.
Suivie l’insoutenable attente de l’argentique.
A Belleville avec Yann

samedi 10 juillet 2010

la photo au sténopé

A Belleville avec Yann
Approche de la photographie primitive, un sténopé permet de reproduire une image après passage de la lumière par un orifice de très petit diamètre et de l’enregistrer sur une émulsion photographique. Actuellement la technique du sténopé est utilisée non pas par quelques nostalgiques mais par ceux qui y cherchent des qualités particulières à mettre en valeur. La photographie au sténopé est en dehors des modes et des circuits commerciaux, si elle est très pratiquée, elle est peu connue.
A Belleville avec Yann.
Par certains aspects, la philosophie de la prise de vue au sténopé se rapproche de celle de la chambre grand format. Il faut aimer prendre du temps, contempler avant de déclencher. On reviendra souvent devant le même sujet pour recommencer une prise de vue. Elle s’en démarque par d’autres aspects, il faut savoir, profiter de l’imprévu, de l’inattendu, et même de l’accidentel, des bonnes surprises, des "ratés providentiels". Un pied très stable ou un calage solide de l’appareil est indispensable pour une immobilité parfaite pendant des poses qui peuvent se calculer en minutes voire en heures. En photographie au sténopé, le cadrage est souvent évalué. Avec un peu d’expérience, on arrive à peu près à savoir ce qui va rentrer dans la boîte. . Un des charmes de la photographie au sténopé est souvent la surprise que l’on ressent à l’observation du résultat; un cadrage «chanceux» en fait partie. Les temps de pose s’échelonnent entre quelques secondes et plusieurs minutes, en pleine lumière, jusqu’à plusieurs heures en basse lumière.
A Belleville avec Yann
Le développement des films ou des papiers se fait suivant les techniques habituelles. Les photographies au sténopé se prêtent mal au tirage par agrandissement du fait de la basse définition de l’image de départ, quoiqu’une image volontairement floue sur l’original gardera le flou souhaité sur l’agrandissement ! La pratique du sténopé amène à s’investir dans la totalité du processus photographique; compréhension du phénomène optique, conception de l’appareil, de l’objectif, choix du format, de la focale, réalisation des photographies de la plus simple façon en obtenant un résultat qui surprend toujours par sa qualité… « imagique ». Ces qualités sont exploitées par de nombreux artistes, pas forcément photographes exclusifs, qui trouvent là un champ d’exploration au service de leur art. La photographie au sténopé est un monde à part : pas de course au matériel. On ne sera jamais pénalisé par un équipement dépassé. Il faut y aller pour chercher "quelque chose" et non pas pour s'opposer à tel type de photographie. Ce "quelque chose" peut être l'envie de fabriquer son appareil, de produire des images vraiment particulières, le plaisir de faire des photographies avec une grande économie de moyens... Si votre recherche esthétique s'accorde avec les possibilités techniques du sténopé, vous trouverez probablement votre bonheur en exploitant les possibilités de ce petit trou.
C'est ce que nous nous sommes dit avec Yann. Source « la photographie au sténopé » par Robert Colognoli

A Belleville avec Yann

vendredi 9 juillet 2010

Côté sténopé

Rassemblement de 2CV à Ahun (Creuse)

La Vieille Dame de Citroën à l'honneur pour la troisième année consécutive les 10 et 11 juin à Ahun dans la Creuse. Rallye organisé par l'amicale Creusoise de Véhicules d'époque. Rendez-vous à partir de 9 h samedi et dimanche sur l'espace de l'étang, route de Limoges. Samedi matin, accueil, remise des plaques rallye et exposition. A 14h, départ par vagues successives pour la balade. Dimanche matin départ de la balade à 10h. A 14h derniers départs pour la balade. Au alentours de 16h, exposition, concours d'élégance, remise des prix. Nombreuses animations les deux jours sur place. . Gratuit.