dimanche 13 juin 2010

Variations et fugues en sténopé.

Le centre Iris à Paris consacre l’été au sténopé et présentera du 23 juin au 11 septembre 2010 le travail de 11 photographes. Deux ateliers de 4 jours sont également organisés
Le sténopé (combinaison des mots grecs « stenos », étroit, et « ope », trou) est un dispositif optique simplissime permettant d’obtenir un appareil photographique dérivé de la camera obscura. Il s’agit d’un simple trou, de très faible diamètre.
Principe de fonctionnement
Un appareil sténopé se présente sous la forme d’une boîte dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou qui laisse entrer la lumière. Sur la surface opposée au trou vient se former l’image inversée, que l’on peut capturer sur un support photosensible. Le sténopé fonctionne de la même façon que l’œil, il capture des images inversées du visible. Du fait de la petitesse de l’orifice permettant à la lumière de pénétrer à l’intérieur de l’appareil, le temps nécessaire pour impressionner la surface photosensible est très long. Selon la taille de l’appareil et de l’ouverture, l’exposition peut se chiffrer en heures. Le trou du sténopé est minuscule, par conséquent, il permet une plus grande latitude d’exposition et offre une très grande profondeur de champs (presque à l’infini).
Historique
Bien que cela ne soit pas formellement établi, il est possible que la première photographie (Joseph Nicéphore Niépce) ait été prise avec un sténopé. La première formule pour déterminer le diamètre du trou fut énoncée par l’autrichien Joseph Pretzal en 1857. Le futur prix Nobel, John William Strutt Rayleigh établira une formule dans les années 1880 en travaillant sur les télescopes.
Pratique
La construction d’un sténopé est simple. Il suffit d’une boîte suffisamment bien fermée pour être étanche à la lumière. Son intérieur doit être recouvert d’une substance noire et mate pour éviter toute réflexion des rayons lumineux. L’une des faces est percée d’un petit trou, à l’aide d’une aiguille à coudre par exemple. C’est ce petit trou qui est à proprement parler le sténopé, il peut être percé dans un matériau différent de la chambre noire et être monté sur celle-ci comme un objectif photographique classique. "VARIATIONS & FUGUES EN STÉNOPÉ" dévoile les images réalisées en sténopé par 11 photographes : Sabrina Biancuzzi Richard Caillot Patrick Caloz Bastien Defives Fabrice Lassort Hervé Le Goff Pascale Peyret Gilles Picarel Christian Poncet Frédérique Riba Sarat Mieko Tadokoro. Centre Iris de la Photographie, 238 rue St Martin 75003 Paris du 23 juin au 11 septembre 2010.

1 commentaire:

Joel a dit…

Une expo qui doit être superbe : dommâge, c'est un peu loin pour moi !!
Bonne continuation.