vendredi 28 mai 2010

Patrick Caloz 1/2

Patrick Caloz est l'un des onze photographes dont le centre Iris à Paris présentera le travail au sténopé du 23 juin au 11 septembre 2010 dont nous parlerons bientôt. En attendant il évoque sa passion pour la photographie aujourd'hui et celle pour le sténopé demain.
« C’est à l’adolescence que je suis tombé dans la soupe, je me souviens encore parfaitement quand je montais en vélomoteur, les cheveux au vent, jusque chez mon ami qui avait son labo installé dans la cave. Les bières dans le frigo, de la bonne musique dans l’enregistreur et nous étions parti pour un voyage magique. A la lueur rouge de la chambre noire, je découvrais la photographie. Cette lumière qui laisse une trace sur une feuille, cette lumière que je pouvais doser juste avec mes mains. Ce fut immédiatement le coup de foudre : modifier une image uniquement avec un négatif, de la lumière et une surface photosensible était et reste pour moi quelque chose de fascinant. C’est par là que j’ai pris goût à la photographie. Par la suite, le chemin de mes études m’a conduit un peu plus loin... Durant 5 ou 6 ans je n’ai plus touché à la photographie mais ce souvenir est resté ancré au fond de mes yeux. Quelques voyages, quelques photo-souvenirs en couleur, quelques compliments de mes compagnons de route m’ont donné confiance. J’ai investi mes premières économies dans un labo noir et blanc. Il m’a suivi durant tous mes déménagements en prenant sa place dans un grenier, une cave, une chambre ...qui est maintenant devenue celle de mes enfants. J’ai ensuite connu le Photo club de Fribourg dont je suis encore membre aujourd’hui. J’ai beaucoup appris grâce à ses membres, et je profite également de son labo qui est à notre disposition. J’ai tiré, viré, masqué, retenu, mélangé, touillé....jusqu’à aujourd’hui. Toutes mes images sont issues d’un travail au labo traditionnel. En dehors des aspects techniques et des atouts financiers, le labo me permet de sortir de chez moi et d’exercer ma passion sans être dérangé. Une fois le révélateur, le bain d’arrêt et le fixateur prêt, j’éteins lumière et le temps s’arrête. C’est mon attirance pour la lumière qui m’a naturellement amené à la pratique du Sténopé depuis 2 ans. De la boîte noire (sténopé) à la la chambre noire (labo), la boucle est bouclée."

1 commentaire:

Joel a dit…

Tout est si bien dit sur cette magie de la photo de la prise de vue à la chambre noire. Je m'y retrouve dans cette description !
BRAVO pour cette photo au sténopé !