jeudi 14 mai 2009

Kandinsky

J'ai en mémoire le magnifique souvenir d'une visite au Centre Georges Pompidou il y a bientôt trente ans en compagnie de mes pauvres enfants, traînés de force et stupéfaits devant les toiles d'art contemporain, notamment celle de Kandinsky ci-dessus. Plantés tous deux devant la toile, les mains derrière le dos, ils regardaient sans voir et se prirent à rire pour certainement mieux se rassurer de leur incompréhension somme toute naturelle.
Les ricanements s'étouffèrent vite. Une voix les fit frémir et certainement blêmir de peur. Celle d'un guide qui leurs demanda ce qu'ils voyaient dans la toile. Maud ne pipa mot. Yann après un temps qui parut un siècle bafouilla "cheval ?". Les cavaliers furent alors dévoilés. Ce fut le préambule pour nos deux héros, et moi-même qui suivit en catimini, d'une visite guidée et privée dans les arcanes du musée par un conservateur du Centre.
Après Munich, et avant New York, l'exposition-rétrospective Kandinsky, fait escale à Paris au centre Georges Pompidou. Pour la première fois depuis 1984, une centaine d'oeuvres de celui qui est considéré comme l'un des pionniers de l'art abstrait sont réunies. Vassily Kandinsky est né à Moscou en 1866, mais il disait de Munich et de Paris, où il a dû s'exiler, qu'elles étaient ses deuxième et troisième patries. Son oeuvre cosmopolite est marquée par les différentes cultures qu'il a connues. Cette exposition rassemble les trois plus importantes collections des oeuvres du peintre qui se trouvent aux Etats-Unis, en Allemagne et à Paris. À travers une centaine de peintures de grand format, l'exposition retrace la contribution de Kandinsky à l'art moderne. On y retrouve souvent des cavaliers, son thème de prédilection pour ses premiers tableaux. Puis dans les années 1910, il s'est tourné vers l'art abstrait. Kandinsky souhaitait que les formes et les couleurs se suffisent à elle-mêmes, sans référence particulière à un sujet.
"C'est certainement quelqu'un qui a permis a l'expression pictural de se passer d'un sujet, de la perspective, du problème de la lumière et des ombres", explique Christian Derouet, commissaire de l'exposition.
Pour l'artiste, la peinture n'était pas un art tranquille, mais une recherche. Il était obsédé par l'idée de ne pas se répéter, peu à peu, il a remplacé le modèle figuratif par des formes géométriques.
Fondateur de l'art abstrait, mais aussi théoricien de l'art, Kandinsky surprendra sans aucun doute les visiteurs par l'amplitude de son oeuvre...
Informations pratiques Kandinsky Centre Pompidou Du 8 avril au 10 août Horaires : 11 heures à 21 heures Tarif : 12 euros ; tarif réduit : 9 euros

1 commentaire:

yann a dit…

Beaucoup plus tard je ferais le mariol en étalant ma science de kandinsky accoudé au comptoir d'un bistrot "western" quai de seine.