dimanche 5 juin 2011

Le Rapace (1968)

Après avoir passé l'après-midi avec les gosses de riches au Club des Cannetons, je me suis retrouvé dans une salle obscure avec mon frère et un paquet de caramels. J'aime les caramels. J'aime les fauteuils de velour rouge. J'aime le cinéma. J'aime Lino Ventura. Un type au regard franc à qui tu balances ton larfeuille avant qu'il te balance une gifle. Un homme, un vrai.
Chut, ça commence. Musique sud américaine de François de Roubaix-Tourcoing avec harmonica et Los Incas au vocal. Fait tellement chaud à Vera Cruz en 1938 que mes caramels sont mous de chez mou. Et le Lino ben il porte un sac sur son épaule. Pour un peu, il siffloterait. Il rejoint une bande de conjurés à la con qui ont décidé de supprimer l'actuel Président arrivé à la date de péremption. C'est un peu comme si nous on demandait à Lino Ventura de venir nous débarasser de notre Président que plus personne trouve crémeux à coeur, voyez. Et Lino, Il est pas chiant Lino, si c'est bien payé il prend son sac sur l'épaule et il arrive te débarrasser du camembert. Moi, il aurait fallu que je demande à ma mère qu'elle me fasse un mot pour l'école et que je me renseigne pour savoir à est Vera Cruz. C'était pas gagné.
Durant l’attente au passage à l’acte il trompe son ennui avec le petit-fils de l'ancien Président qui, dès que la révolution aura triomphé, sera promu au rang de héros national.
Et quand Lino s'apprête à tuer le Président, tu te dis, bon c'est la scène où il va lui faire la conversation pendant trois plombes question de lui essepliquer le pour quoi du comment il est venu le tuer. Alors tu plonges la main dans le paquet de caramels qui n'en contient plus que trois. Tu dépiotes le premier caramel venu comme une lapin de garenne, excuse Swann, je prendrai un autre exemple la prochaine fois. Tu le portes à la bouche tranquille quand Lino fait : "Hé, Président!" Le Président se retourne et pan t'es mort, vlan, pan, crac, par terre mort. Putain, tu te fais, rigole pas le Lino. Pas le temps de bequeter un caralmel que le Président est déjà mort.
Mais les conjurés envisagent de supprimer Lino et son compagnon lors d'un guet-apens sur la route après l’attentat. Alors là, Lino, il aime pas. Tu déplie un autre caramel mou qu déjà Lino à dézingué toute la bande de malpolis. Bien fait. Il est maintenant évident aux yeux de Chico que ses compagnons sont des traîtres et des crapules. Ben tiens. D'ailleurs, la révolution échoue totalement et le pouvoir passe entre les mains du plus rétrograde des généraux. Se postant sur un pont Lino décimera tous les chefs des conjurés. Ca leur apprendra à ces salauds pas de gauche. Après quoi, il sautera dans un wagon de marchandises, continuant sa destinée de tueur à gages en laissant le pays aux mains des Généraux. Une dictature, quoi ! Faut pas déconner avec Lino.
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Comme bien d'autres films de Giovanni le crédit de la musique de "dernier domicile connu" revient au grand François de Roubaix. Mais ce thème a la spécificité d'être un authentique instru de rap !
Les sampleurs de tout poils ne s'y sont pas trompés.
Vous marquez le beat et vous obtenez: Missy Elliott http://www.youtube.com/watch?v=YILPph0xvV0) ou bien- Lil Bow Wow http://www.youtube.com/watch?v=HdLK0QCrsWU)-